Soudan: L'armée tire à balles réelles et...tue
Trois manifestants ont été tués par balles lundi au Soudan lors d'une nouvelle journée de mobilisation contre le pouvoir militaire, qui a renforcé son emprise sur le pays avec le putsch d'octobre.
Bravant un quadrillage sécuritaire serré et des troupes équipées d'armes lourdes, des milliers de Soudanais ont de nouveau scandé "Les militaires à la caserne" et "Le pouvoir au civil" en tentant d'approcher du palais présidentiel à Khartoum, ou ailleurs dans le pays.
Dans la capitale, les partisans d'un pouvoir civil dans un pays sorti en 2019 de trois décennies de dictature militaro-islamiste ont essuyé des tirs "à balles réelles", mais aussi une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs des canons à eau, rapportent des médecins.
Trois manifestants ont été fauchés par ces balles, ajoutent-ils. En tout, depuis le putsch du 25 octobre, 67 manifestants ont été tués. La police de son côté assure qu'un de ses généraux a été poignardé à mort lors de récentes manifestations.
(AFP)